Une découverte passionnante a secoué la communauté scientifique : une possible nouvelle espèce de grallaire a été observée dans la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie. Cette découverte, réalisée par Nemesio Gulfo, membre de l’équipe de la Fondation ProAves, a suscité un grand intérêt dans le monde de l’ornithologie.
L’oiseau en question a été repéré près de l’auberge écologique de la Réserve ProAves El Dorado, où les ornithologues de ProAves ont tenté de l’identifier. Après une analyse approfondie comprenant des observations détaillées, des enregistrements de chants et des mesures précises, il a été conclu que ce spécimen représente une possible nouvelle espèce ou sous-espèce pour la science.
L’oiseau présente des caractéristiques uniques, telles qu’une tête grise contrastant avec le dos et les ailes olivâtres, ainsi qu’une “barbe” blanche brillante et un collier noir distinctif autour du cou. Bien qu’à l’origine on pensait qu’il ressemblait à la Grallaria squamigera, une analyse plus détaillée a révélé des différences significatives.
Cette découverte est particulièrement notable en raison de l’importance de la Sierra Nevada de Santa Marta en tant que point chaud de biodiversité et d’endémisme. Malgré les efforts considérables d’observation des oiseaux dans la région au cours des dernières décennies, cette nouvelle espèce est passée inaperçue jusqu’à présent, soulignant ainsi la nécessité de continuer à explorer et à protéger ces écosystèmes uniques.
Pour les ornithologues amateurs, la recherche des espèces d’oiseaux géographiquement restreintes dans la cordillère de Santa Marta se focalise essentiellement sur les endémiques :
La cordillère de Santa Marta, située dans le nord de la Colombie, est une chaîne de montagnes spectaculaire et diversifiée. Elle abrite une biodiversité exceptionnelle et unique au monde, en raison de son isolement géographique et de sa grande variation altitudinale, allant des plages de la mer des Caraïbes jusqu’aux sommets enneigés à plus de 5 700 mètres d’altitude. Cette région est reconnue comme un “hotspot” de biodiversité, avec un grand nombre d’espèces endémiques et menacées. La Sierra Nevada de Santa Marta est également riche en cultures précolombiennes et en traditions autochtones, avec des communautés indigènes vivant dans les zones montagneuses depuis des millénaires. Les écosystèmes variés de la cordillère comprennent des forêts tropicales humides, des prairies d’altitude, des tourbières, des zones de páramo et des glaciers, offrant un habitat vital pour une multitude d’espèces de plantes et d’animaux. Cette région montagneuse joue un rôle crucial dans la régulation du climat, la fourniture d’eau douce et la préservation de la biodiversité en Colombie.
Bien que des recherches et des preuves supplémentaires soient nécessaires pour confirmer officiellement son statut en tant que nouvelle espèce, cette découverte passionnante met en évidence l’importance de la conservation de la biodiversité en Colombie et le rôle crucial des réserves privées comme mécanisme efficace pour la protection des écosystèmes et des espèces uniques et menacées.
L’équipe de recherche, en collaboration avec l’Université d’Antioquia, prévoit de publier ses résultats l’année prochaine, ce qui fournira une base solide pour de futures études et efforts de conservation. Cette découverte nous rappelle l’importance de préserver et de protéger les habitats naturels pour garantir la survie des espèces et la santé de nos écosystèmes.
Cependant, un débat fait rage parmi les ornithologues et les experts du domaine. Bien que des informations aient été données sur la capture, la mesure et la libération de spécimens, une partie de la communauté internationale et en particulier de nombreux guides de birdwatching expriment des réserves quant à la validité de cette découverte.
Un point de discorde est le manque d’un spécimen physique pour étayer la découverte. Bien que des échantillons de plumes et de sang aient été prélevés, certains experts estiment que cela n’est pas suffisant pour confirmer l’existence d’une nouvelle espèce. De plus, les différences morphologiques observées, telles que le collier noir distinctif autour du cou, pourraient ne pas être suffisantes pour justifier la classification comme une espèce distincte.
D’autre part, il a été suggéré que les vocalisations et l’ADN pourraient fournir des preuves plus solides sur l’identité de ces oiseaux. Cependant, jusqu’à présent, aucune preuve concluante n’a été fournie à cet égard.
De plus, certains suggèrent que l’observation pourrait simplement être une variation d’une espèce existante dans la région, plutôt qu’une espèce totalement nouvelle, ou à son tour une possible sous-espèce.
Malgré ces incertitudes, la découverte a suscité un vif intérêt dans la communauté scientifique et l’on s’attend à ce que des recherches supplémentaires soient menées pour résoudre cette question intrigante. En attendant, le débat sur l’identité de cette possible nouvelle espèce d’Antpitta continue, laissant les ornithologues et les scientifiques avec plus de questions que de réponses.
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